[WEBINAR💻] Modernisez votre IT, migrez vers le cloud Oracle avec la préparation de votre Landing Zone. Inscrivez-vous dès maintenant à notre prochain webianr🎙!

✖︎
finops

Tous les chemins du Cloud mènent au FinOps

18/08/2022
Cloud

Dans les 4 à 6 mois qui suivent les premiers projets Cloud, l’entreprise accumule déjà assez d’expérience et de recul pour évaluer sa consommation et la corréler à ses usages et ses objectifs. C’est à ce stade qu’il faut adopter une démarche FinOps stratégique. Elle permettra de mieux budgéter les besoins en ressources et d’établir de meilleures pratiques, pour un Cloud longue durée.

De l’estimation à la correction de la consommation

À l’étape première de l’assessment, les entreprises ont déjà goûté un peu au FinOps. L’évaluation s’appuie sur les abaques de l’entreprise pour projeter, de façon estimative, les besoins en ressources Cloud et le coût mensuel auquel s’attendre. En pratique, l’estimation initiale emporte une marge d’erreur de l’ordre de 10 à 15 % du coût réel, à la baisse ou à la hausse, dans le cadre d’un environnement stable. C’est un premier indicateur utile.

Toutefois, le Cloud n’impacte pas que les projets, le time-to-market et la capacité d’innovation d’une entreprise. Il peut rapidement modifier les habitudes et l’organisation des équipes. Ainsi, ce que l’on considérait comme acquis et introduit de la sorte dans l’évaluation préalable peut très bien être abandonné quelques mois plus tard et éventuellement, entraîner des surcoûts.

Un exemple sera certainement plus parlant. Il est tout à fait possible d’évaluer le coût d’un environnement de pré-production à quelques dizaines d’euros mensuels si l’entreprise n’entend le laisser allumer qu’une vingtaine d’heures par mois. La décision d’opter pour du 24/24 au pied levé, pour des raisons de commodité ou d’organisation, peut multiplier une facture par 10. Or aucune étude préalable ne peut appréhender de tels choix.

C’est tout l’intérêt d’une véritable démarche FinOps mise en œuvre au bout de quelques mois. L’entreprise intègre ses nouveaux besoins nés de la pratique et dispose de pistes d’économies ajustées en fonction de ses nouveaux usages.

De l’audit à la culture FinOps

Évidemment, on peut ne voir dans le FinOps qu’un dashboard de suivi financier, ce qu’il est en partie. Mais son intérêt opérationnel réside dans la corrélation des indicateurs OPEX aux habitudes de consommation qui s’installent.

L’usage du Cloud en PaaS comme en IaaS est encore récent. Il n’y a que très peu de maturité d’exploitation au sein des équipes, d’où les nombreuses postures erronées et les coûts supplémentaires qu’elles induisent. Les résultats d’une étude FinOps permettent de tirer de nombreuses leçons, de déduire des comportements, de diffuser progressivement au sein des services cette culture financière des opérations Cloud.

L’audit en est le point de départ. Il rapproche les équipes, fait prendre conscience que la maîtrise financière du Cloud ne dépend jamais d’une seule personne ou d’un seul service et offre une vue exhaustive des ressources Cloud consommées et des outils exploités : compute, stockage, transfert de données, backup, log, monitoring, et côté PaaS, DBaaS et middleware sont passés au crible, le modèle de pricing de chaque composant est étudié et leur consommation réelle évaluée.
L’entreprise peut alors comparer la réalité de ses usages à l’estimation préalable et comprendre en quoi elle consomme plus ou moins en fonction des arbitrages opérés les mois précédents.

De l’exploitation des services Cloud à la mise en place d’une gouvernance

Ce n’est qu’une fois en production que l’on peut prétendre à l’optimisation. Cela dit, entre-temps, l’entreprise n’est pas abandonnée à son sort. Des alertes automatisées permettent de tirer la sonnette d’alarme quand les estimations sont dépassées au-delà d’un seuil établi au préalable. Si cela résulte d’une décision de l’entreprise, il n’y a pas d’inquiétude particulière à avoir. Dans le cas contraire, des mesures s’imposent.

Le passage dans le Cloud ne se fait jamais à iso périmètre. Mais entre ajustements nécessaires et transformations du projet, il est important de garder le contrôle. Cela dit, c’est aussi dans la nature du Cloud d’évoluer, en particulier quand il est bien adopté par les équipes, qui y trouvent leur compte. Il faut alors savoir profiter des modèles de dégressivité proposés par les Clouds providers et des effets de seuils, plus intéressants financièrement. C’est évidemment un axe d’optimisation que le FinOps ne néglige jamais.

En fin de compte, c’est encore et toujours une question de culture et de gouvernance financière, qu’étrangement, l’entreprise ne sait pas toujours appliquer en dehors de ses services dédiés. Or une DAF est aujourd’hui autant impliquée dans le suivi de la consommation du Cloud qu’une DSI,  qu’il s’agisse de piloter le Cloud plusieurs mois à l’avance (au regard de la saisonnalité par exemple) ou de projeter un total des dépenses sur l’année. C’est aussi le vecteur d’un langage commun entre les services financiers et les services techniques. Coûts amortis, coûts pondérés, coûts par BU, coûts par services, etc., parle-t-on des mêmes concepts ? La définition d’une gouvernance, la mise en place d’outils partagés et de règles communes favoriseront le dialogue dans l’entreprise et fluidifieront les échanges avec le prestataire.

De l’optimisation au multicloud

L’optimisation repose sur de nombreuses techniques comme le rightsizing ou le serverless, que nous avons détaillées dans un article précédent. Le Cloud permet en outre une politique de tagging particulièrement efficace pour le suivi financier et surtout aussi granulaire que possible. Parmi les bonnes pratiques, le tag d’une machine fait partie des plus essentielles, en tant que garde-fou aux dérives financières.

Il arrive cela dit que de la conception vers l’optimisation soit requise. Ce sera le cas chaque fois qu’une entreprise souhaite aller vite dans le Cloud, notamment parce qu’elle quitte son datacenter et qu’elle manque de temps pour réfléchir à une véritable démarche de refactoring.  Elle opte alors pour un lift&shift dans un premier temps (dit encore rehosting). Ce n’est qu’une fois son infrastructure portée dans le Cloud qu’un replatforming est opéré, optimisé à travers l’étude FinOps.
Plus longue et plus complexe à mettre en œuvre, mais aussi plus intéressante parce qu’elle permet de profiter de toute la quintessence des services Cloud, la procédure de refactoring vise, elle, à transformer l’architecture des applications pour les adapter pleinement au Cloud.

Le FinOps a pour principale ambition d’éviter à l’entreprise un retour contraint vers l’On Premise, comme on a pu le relever, assez massivement, aux premiers temps du Cloud. Toutes les solutions existent pour que le Cloud reste le tremplin technologique des services et non une menace de gouffre financier. Le Multicloud d’ailleurs en est l’évolution logique, les entreprises ayant appris à consommer le meilleur de chaque Cloud Provider, sans attaches inutiles. Avec une gestion aujourd’hui complètement déléguée de leurs systèmes, toutes, plus que jamais, se recentrent sur leur cœur de métier.