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Retour sur la conférence "Le marché unique numérique" au Parlement Européen

30/10/2018
Big Data
Cloud
Données

Le 10 octobre dernier a eu lieu dans le célèbre Hémicycle du Parlement Européen à Strasbourg une conférence sur le Marché Unique du numérique organisée par l’EM de Strasbourg. La problématique était "Les questions de la protection des données, de la citoyenneté et du fossé numérique, comment accompagner la transition ?".

A cette occasion, des députés européens, des enseignants chercheurs et des gérants d’entreprises, dont Gilles Knoery, notre directeur général, sont intervenus pour aborder ces thèmes.

La nécessité d’une régulation du numérique par l’union européenne

Lors du débat organisé entre les différents gérants d’entreprises : Denis Maroldt, ex co-gérant de LIDL, Freddy Baudinet, CEO de SIKIM, Gilles Knoery, Directeur Général de Digora est intervenu en tant que praticien du numérique et en relatant des cas concrets de l’intervention du numérique.

Gilles Knoery fait le constat de l’évolution constante et très rapide du numérique et de l’adaptation nécessaire du droit à la technologie. « Mon premier email, je l’ai envoyé il y a 30 ans… seulement 30 ans. Depuis, nous avons connu une accélération fulgurante de la montée en puissance du digital et cela pose de nombreux défis aux entreprises et au législateur, qui parfois ont du mal à suivre ».

Dans ce contexte, le problème auquel l’Union européenne fait face est qu’il faut travailler sur une règlementation qui permettrait d’accompagner les citoyens sans que cela soit un frein à la flexibilité des entreprises. Dans le même ordre d’idée, Anne Sander, Euro députée insiste sur la nécessité de retrouver notre souveraineté numérique en estimant que « la révolution numérique défie notre vieille Europe ». En effet elle explique que la révolution numérique s’est faite en dehors de l’Europe, et qu’aujourd’hui il faut que l’Union européenne réagisse.

Une alerte qui a bien été entendue par les Etats membres de l’Union, les Euro députés ont ainsi évoqués plusieurs initiatives européennes. De la fin des frais de roaming depuis le 15 juin 2017, à la suppression des discriminations fondées sur la nationalité ou le lieu de résidence dans l’e-commerce (géoblocking) en passant par le fameux RGPD sur la protection des données personnelles, l’Europe est désormais très active.

En référence au RGPD, Gilles Knoery est revenu sur la nécessité de protéger les données à caractère personnel des individus et des dérives possibles, comme l’illustre parfaitement le scandale Cambridge Analytica. L’arsenal des USA pour la protection des données personnelles parait bien faible, au moment où l’Europe renforce les obligations pesant sur les entreprises et le pouvoir de sanction des autorités.

L’Union Européenne réfléchie aussi sur des sujets plus futuristes mais qui sont déjà présents dans notre quotidien. L’Euro députée, Mady Delvaux, a ainsi pu présenter son Rapport sur les implications juridiques et éthiques de la robotique et de l’IA. Dans un premier temps, elle a mis en avant les opportunités liées à l’IA et au numérique, qui augmentent la capacité d’agir, le changement de vivre et de travailler, mais elle pointe aussi les divers risques liés à cette expansion (responsabilité liée au fait d’un robot, sécurité, éthique etc).

La transition numérique : des risques non résolus

Nous l’avons compris, la transformation numérique est omniprésente et avance à vitesse grand V. Ce qui soulève de nombreuses interrogations, Denis Maroldt , ex co-gérant de LIDL pose la question de la discrimination dans la fiscalité des différentes formes de commerce, il prône ainsi une fiscalité identique pour le commerce en ligne comme pour le commerce physique.

Mady Delvaux, elle pose la question de l’impact social de la digitalisation à moyen et long terme sur la société. Le numérique ayant un impact direct sur les emplois, certains vont disparaitre et d’autres vont apparaitre rapidement. Tout l’enjeux est de savoir si l’Homme va pouvoir suivre et s’adapter dans les temps, comment former les personnes pour qu’ils puissent s’insérer de la meilleure façon dans un marché de travail mouvant ? Il faut donc repenser le système éducatif face au numérique.  

Mais le risque le plus important que la députée identifie est l’intrusion de plus en plus massive dans la vie privée des citoyens, les occasions de surveillance se multiplient que ce soit par l’Etat comme pour les organismes privés. Pour permettre une meilleure protection des citoyens d’une surveillances massive digitale, en plus des principes imposés aux organismes comme la nécessité de toujours demander le consentement éclairé, elle appelle à la vigilance et à la prudence des utilisateurs.

 

Cet évènement au cœur du Parlement européen a ainsi pu mettre en avant le travail des Euro députés dans la transition numérique, travail qui est loin d’être terminé et qui nécessite d’être enrichi par les différents acteurs de la transition numérique, que ce soit les institutions, les étudiants ou les enseignants chercheurs. Le témoignage qu’à pu apporter Digora permet ainsi de renforcer sa position d’entreprise citoyenne.